Auxerre et son mythique Stade de l'Abbé Deschamps ont été aux premières loges de Championnats de France Doublette Féminin et Individuel Masculin absolument extraordinaires.
Mouna Beji - Nadège Baussian
Basil Jackel
Au milieu d'une ferveur populaire incroyable, Mouna Beji - Nadège Baussian - Protat (CD69) et Basil Jackel (CD2B) ont été sacrés champions de France. Ces deux épreuves se sont donc conclues par la plus belle des images : celle de champions acclamés par un public enthousiaste. La Pétanque a donc réussi la perfomance inattendue de faire "oublier" deux jours durant le football dans une ville acquise à sa cause.
Après la superbe ambiance de Douai la semaine passée, Auxerre a relevé le défi ce week-end. Et il faut bien le dire, les tribunes n'ont jamais désempli sur le parking de la Noue. Si vous vous demandez pourquoi, la réponse est très simple : le niveau de jeu était tout simplement hallucinant durant deux jours.
Avec deux épreuves simultanées, il y en avait pour tous les goûts. Du côté des féminines, même si la doublette rhodanienne faisait partie des équipes en vue, on ne pouvait être sûr que Beji - Baussian Protat réussirait l'exploit de s'imposer à Auxerre. Rendez-vous compte ! Mouna Beji a conquis 4 titres en 2 ans seulement. Elle conserve celui acquis l'an passé en doublette. De quoi affoler les statistiques.
Pourtant, les lyonnaises ont eu très peur en quart de finale face à Angélique Colombet - Emma Picard (CR AURA). Elles se sont imposées 13 à 12 après 2h40 de jeu, devant un public scotché par le suspense. Sans doute que cette frayeur a réveillé l'attention des futures championnes, puisqu'en demi-finale face à Sylvie Savineau - Isabelle Plane (CD38) et en finale face à Delphine Langlais - Prescilia Roussel (CD28), elles n'ont jamais laissé leurs adversaires en position de l'emporter.
Les malheureuses finalistes Langlais - Roussel avaient fait fort en quart et en demi, en sortant des équipes capées, mais Beji - Baussian-Protat, totalisant désormais 8 titres nationaux à elles 2, ont bien tenu leur rang pour s'imposer 13 à 7.
"Je suis tellement heureuse d'avoir réussi à gagner ce titre ici dans ma ville d'adoption. J'ai été soutenue tout le week-end par le public bourguignon et ça fait chaud au coeur. Je les remercie. Avec Mouna, j'obtiens ce week-end mon quatrième titre toujours avec la même émotion. Chaque fois que j'ai gagné, je n'étais pas loin de chez moi, il faut croire que ça me réussit de jouer à domicile. Je suis fière d'avoir fait briller les couleurs de mon club avec Mouna" a confié Nadège Baussian.
Mouna Beji brille à nouveau aux côtés de Nadège Baussian-Protat
Pour ce qui concerne l'Individuel Masculin, il a fallu se pincer quelques fois ce samedi et ce dimanche pour être assuré de ne pas rêver. Au regard des joueurs qualifiés, il était prévisible que le beau jeu serait bien là. Après analyse des terrains auxerrois, il était fortement probable que les tireurs allaient s'en donner à coeur joie. Mais comment savoir que le Championnat de France allait se transformer en un festival de carreaux, que le beau temps laisserait la place à une pluie de "piles" ; "en place" ; "boites" ? Le jargon désignant les fameux carreaux finissant par manquer. Les spectateurs ne savaient plus où donner de la tête samedi après-midi.
Jamais des 16èmes d'un Championnat de France n'ont été aussi "meurtriers" pour les favoris. Christian Fazzino (CD AURA), Dylan Rocher (CD83), Diego Rizzi (CD83), Michel Hatchadourian (CD 2A), Maison Durk (CR Occitanie), tous ont des titres nationaux ou internationaux, tous avaient des vues sur le maillot bleu blanc rouge, tous étaient sous surveillance du public, et tous sont tombés à ce stade des 16èmes. Sachant que Michel Loy (CD69), Didier Chagneau (CD64) et Vincent Demuth (CR CVDL) avaient chuté dès les 32èmes, l'hécatombe était impressionnante.
Néanmoins, avec Jean Feltain (CR Nouvelle-Aquitaine), Mayron Baudino (CD06), Moïse Hlefrick (CD33), Lucas Desport (CD71), David Doerr (CD83), Luc Laille (CD09), il restait encore des "têtes d'affiche". Il ne pouvait toutefois en rester qu'un dimanche soir.
Mayron Baudino et Jean Feltain, défaits tous les deux 12 à 13 en demi-finale, nourriront forcément des regrets. Quant à Laurent Dumont (CD69), ce n'est pas trop que de dire que le titre aurait pu lui revenir à lui aussi. Sa patience et sa sérénité ont presque jusqu'au bout laissé penser que le Rhône enlèverait les 2 titres cette année. Mais Basil Jackel, dont le calme a bluffé tout le monde, a su être le plus fort au final. A aucun moment, il n'a laissé transparaitre une émotion. A aucun moment il n'a flanché. Difficile de savoir s'il a seulement douté un instant. Philippe Santini, son coach-délégué, a dit de lui qu'il avait un gros potentiel. Il serait plus convenable de dire qu'il a fait preuve d'une maestria impressionnante, et que ce titre 2023, au vu du parcours accompli, a quant à lui une valeur inestimable.
Après la victoire, rare instant où Basil Jackel a extériorisé une joie pourtant réelle
"C'était un Championnat de France très relevé, très difficile. Je suis fier d'avoir fait honneur à la Corse" a tout simplement lâché le très peu loquace mais brillantissime Basil Jackel.
Delphine Langlais - Prescilia Roussel
Laurent Dumont
RESULTATS COMPLETS DOUBLETTE FEMININ :
https://www.championnats-ffpjp.com/RsltCDF/2023/DF/Page_Rslt_FFPJP_CDF_DF_2023.html
RESULTATS COMPLETS INDIVIDUEL MASCULIN :
https://www.championnats-ffpjp.com/RsltCDF/2023/TATSM/Page_Rslt_FFPJP_CDF_TATSM_2023.html
Les replays de la Web TV Fédérale :